Du lien fraternel à la fraternité spirituelle, le mot akhy revêt une grande importance en islam. Découvrez tout ce que vous devez savoir à propos de ce terme arabe chargé de sens.
Définition du mot akhy
D’un point de vue linguistique, akhy signifie littéralement “mon frère” en arabe. Ce mot provient de la racine “akh” qui désigne le frère, à laquelle on ajoute le pronom possessif “y”. Pour dire simplement “frère”, on utilise plutôt “akhoun“, tandis que “ikhwatoun” fait référence à plusieurs frères.
Lorsqu’on s’adresse à une sœur, on emploie le terme “oukhty“. La notion de fraternité concerne les hommes, mais aussi les croyantes en islam.
L’utilisation du mot akhy dans la culture arabo-musulmane
Le mot akhy est très répandu dans les pays arabophones, mais aussi au sein de l’ensemble de la Oumma à travers le monde. Pourquoi ? Parce que l’islam met un accent particulier sur la fraternité, au sens propre comme au sens spirituel.
Appeler son frère en religion “akhy” renforce les liens d’affection et de solidarité. Selon les préceptes de l’islam, le lien spirituel entre musulmans est même supérieur au lien du sang. Un coreligionnaire a plus de valeur qu’un frère ou une sœur de sang. Omar Ibn Al Khattab, radiAllahou ‘anhu, a d’ailleurs déclaré, après avoir porté son regard sur la Kaaba : « Combien tu es éminente et combien ta sacralité est grande, mais le croyant possède chez Allah une plus grande sacralité encore. ».
Toutefois, le mot akhy est parfois mal utilisé. En effet, et pour de nombreux musulmans, il s’agit d’un terme qui désigne un homme portant la barbe et s’apparentant à la Sounnah. Certes, les personnes disposant de ses traits caractéristiques font partie intégrante de la Oumma. Mais la fraternité musulmane ne se limite pas à cette catégorie d’individus.
La signification du mot akhy dans le Coran et les hadiths
Le Coran et les hadiths du prophète Mohammed ﷺ mettent en lumière la profonde signification du mot akhy. De nombreux versets et hadiths insistent sur la nécessité d’aimer son prochain comme soi-même, et de le traiter avec bienveillance.
Le Messager d’Allah a d’ailleurs décrit la Oumma comme “un seul corps” : si un membre souffre, tout le corps ressent sa douleur. Les croyants se doivent donc une affection mutuelle et une générosité réciproque.
La fraternité spirituelle : un pilier de la foi en islam
Au-delà du sens littéral, le mot akhy revêt aussi une dimension spirituelle fondamentale en islam. Les musulmans forment une immense fraternité de plus de deux milliards de fidèles à travers le monde. Ce lien inébranlable, octroyé par Allah, traduit ainsi une proximité sincère entre croyants.
Un musulman doit pouvoir compter sur son “akhy”, son frère en religion. Selon les savants musulmans, la bienveillance envers son prochain constitue le degré le plus élevé de la foi. Se comporter avec bonté vis-à-vis de son akhy contribue notamment à améliorer la vie en communauté.
C’est d’ailleurs grâce à cette fraternité spirituelle, basée sur les nobles enseignements du messager d’Allah, que la communauté musulmane a connu ses plus grands succès dans l’Histoire.
Concilier les liens du sang et les liens spirituels
Cependant, l’islam n’occulte pas pour autant l’importance des liens de parenté. Le Coran insiste à de multiples reprises sur la nécessité de préserver les liens familiaux, notamment avec ses parents et sa fratrie.
Un musulman se doit donc d’entretenir à la fois ses liens spirituels avec ses frères en religion, et ses liens du sang avec sa famille proche. Visiter son akhy dans l’esprit d’obtenir l’agrément d’Allah est une action louable et méritoire.
En définitive, le mot akhy symbolise la profondeur de la fraternité en islam, sous toutes ses formes. Un terme chargé de sens qui incite les croyants à cultiver l’amour, le respect et l’entraide, pour le bien-être de la communauté tout entière.